Médiatrice aux droits de l'homme: «Metsamor constitue une grave menace pour la région»

  27 Janvier 2021    Lu: 1534
 Médiatrice aux droits de l

La médiatrice aux droits de l'homme de la République d'Azerbaïdjan, Sabina Aliyeva, a diffusé un communiqué sur la menace potentielle de la centrale nucléaire de Metsamor pour toute la région.

«Nous sommes gravement préoccupés par les récentes discussions tenues au Parlement arménien concernant l'utilisation des déchets radioactifs de la centrale nucléaire de Metsamor à des fins militaires. Lors d'une réunion de la Commission permanente de l'intégration régionale et eurasienne du parlement arménien, le Vice-ministre de l'administration territoriale et des infrastructures d'Arménie, a déclaré que la centrale nucléaire de Metsamor produisait une quantité importante de déchets radioactifs, ainsi que du combustible nucléaire non classé comme «»déchet industriel».

En outre, nous sommes également préoccupés par le fait que l’Arménie a contaminé nos terres, qui étaient sous occupation depuis environ 30 ans. Selon le chef du département de l'Institut de la Géologie et de la Géophysique de l'Académie nationale des sciences d'Azerbaïdjan, les déchets de la centrale nucléaire de Metsamor ont été enterrés sur le territoire de la ville d'Agdéré et dans la région azerbaïdjanaise de Kelbedjer.

La centrale nucléaire de Metsamor, dont la date d'utilisation est expirée, est devenue une menace ouverte non seulement pour l'Arménie elle-même mais aussi pour toute la région. De plus, il est situé dans une zone sismique du Caucase du Sud, ce qui rend son opération encore plus dangereuse. Il y a 5 failles tectoniques autour de la centrale nucléaire et l'une des principales failles est à seulement 500 mètres de la station», lit-on dans le communiqué.

Ainsi, tous les pays de la région sont exposés à la menace de subir le même sort que la centrale nucléaire de Tchernobyl et la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi.

Un certain nombre d'organisations internationales ont également souligné leur préoccupation concernant la centrale nucléaire de Metsamor. Federica Mogherini, vice-présidente de la Commission européenne, a déclaré en 2017: «L'UE est pleinement consciente des risques posés par la centrale nucléaire de Metsamor. Par conséquent, la fermeture rapide et le déclassement de cette centrale restent un objectif clé pour l'UE et le plan d'action de la politique européenne de voisinage. Parce que cette centrale ne peut pas être modernisée pour répondre aux normes de sûreté nucléaire internationalement reconnues. Cependant, il semble que l'Arménie n'envisage pas de fermer la station, mais son fonctionnement a été prolongé jusqu'en 2026 et au-delà.

Compte tenu de tous les dangers que la centrale nucléaire de Metsamor peut entraîner, j'appelle toutes les organisations internationales compétentes à prendre des mesures urgentes pour sa fermeture immédiate, la suspension sûre de son exploitation et la réalisation de toutes les étapes de la gestion des déchets radioactifs sous un contrôle international strict en le plein respect des exigences établies dans la Convention commune sur la sûreté de la gestion du combustible usé et la sûreté de la gestion des déchets radioactifs de l'Agence internationale de l'énergie atomique, et conformément aux exigences de la Résolution 1588 (2007) de l'APCE, pour éviter une autre catastrophe comme Tchernobyl ou Fukushima.»

Azvision.az


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